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« On » sait qu’il est important pour notre santé et notre équilibre de bien dormir. Mais que sait-on vraiment ? Quels sont les processus qui s’opèrent durant la nuit ? Que permettent-ils ?

Le sommeil est associé depuis peu à notre santé physique, mais aussi mentale. On connait aujourd’hui les effets d’une privation de sommeil sur l’organisme (Augmentation du risque d’obésité, de diabète et d’hypertension, augmentation du seuil de la douleur). Mais que se passe t-il lorsque nous dormons bien?

Comment exploiter au mieux cette facette de notre quotidien ?

Cet article se propose de vous éclairer sur les bienfaits du sommeil et des rêves dans votre pratique sportive.

          1.      Le sommeil réparateur

Plus le sommeil est profond, plus il est réparateur. Durant les 4 à 5 cycles d’environ 90 minutes que nous traversons tous chaque nuit, nous passons tous par des phases de sommeil profond, qui nous permettent de récupérer un maximum. Récupérer quoi ? me direz-vous.

« Recharger les batteries », « le repos bien mérité », « le repos du guerrier », le « sommeil du juste »… autant d’expressions pour évoquer ce principe physiologique de récupération.

Sur le plan physique, il permet entre autres la reconstitution des stocks énergétiques des cellules musculaires et nerveuses, l’élimination des toxines et permet la régulation de nos hormones.

          2.      L’intégration

Qui n’a jamais entendu qu’il est bon de relire ses leçons juste avant de s’endormir. En effet, durant le sommeil, une grande partie de notre activité cérébrale est occupée à retraiter les informations entendues, apprises et assimilées dans la journée, afin de les stocker dans notre mémoire à long terme.   Le sommeil tient donc une place très importante dans nos mécanismes d’apprentissage et de mémorisation.

Lorsqu’un sportif apprend un nouveau geste, une nouvelle tactique, un nouvel enchaînement, etc., son cerveau va retraiter toutes les informations de manière à les rendre les plus automatiques possible. Un des rôles de notre cerveau est donc d’automatiser et de rendre inconscients, un maximum de tâches et d’apprentissages afin de libérer du champ de conscience disponible pour d’autres tâches.

          Exemple : Vous êtes capable de lire ce texte sans effort, sans vous demander consciemment le son ou le sens des syllabes qui composent les mots que vous lisez. Votre cerveau l’a intégré afin de l’automatiser ce qui vous permet entre autres de vous focaliser sur la compréhension générale du texte.

          3.      Le sommeil préparateur

Parce qu’il permet une récupération physique, physiologique et intellectuelle, le sommeil prépare à l’état de veille qui suit.

La boucle est bouclée ! Pour être performant dans sa pratique sportive, il faut bien dormir et pour bien dormir, il faut faire du sport.

En effet, pratiquer une activité sportive régulière génère un endormissement plus rapide, des réveils nocturnes moins fréquents, une augmentation du sommeil profond (le plus récupérateur), des stades et cycles de sommeil plus réguliers, une augmentation de la durée du sommeil et une augmentation de la vigilance à l’état d’éveil.

Selon l’ Enquête INSV – MGEN 2012 « Sommeil et performance au quotidien », le sommeil est le facteur n°1 influant sur les capacités intellectuelles et physiques devant une alimentation équilibrée.

          4.      Les rêves

Aujourd’hui, nous rêvons TOUS ! Ce n’est pas nouveau, ça ne date pas d’hier et pourtant, le fait de le savoir n’est pas si vieux. Nous passons tous près de 1 h 30 à rêver chaque nuit. En laissant de côté les rêves liés à notre équilibre psychique, qui sont ceux que nous pourrions avoir loisir à interpréter, ils ont aussi bien d’autres fonctions. Toutes ne sont pas encore connues, mais nous savons déjà qu‘ils tiennent un rôle prépondérant dans l’apprentissage.

Véritable usine à sensations, images, émotions, les rêves, qu’ils soient remémorés le lendemain ou non, reflètent notre état mental. Ils permettent aussi à notre inconscient de recréer des situations dans lesquelles nous avons eu à apprendre, à comprendre, à dépasser des situations, pour nous permettre de digérer tout ce qui ne l’aurait pas été durant la journée.

On sait par exemple que c’est durant ces phases du sommeil que les évènements traumatiques sont retraités par notre cerveau pour être analysées de manière pragmatique et assimilées… le fameux « Dort, ça ira mieux demain ! »

          5.      Les rêves lucides

Prendre conscience que l’on est en train de rêver au beau milieu d’un rêve et pouvoir le contrôler. C’est la définition la plus courte que l’on pourrait faire du rêve lucide.

De plus en plus de personnes s’adonnent à cette pratique. Si elle semble très simple pour certaines personnes, elle demande un apprentissage méthodique et rigoureux. Mais le jeu en vaut la chandelle.

Dans la pratique sportive, on distingue plusieurs phases d’entraînement:  physique, tactique et depuis peu, mentale. Le rêve lucide à la particularité de pouvoir mobiliser les 3 à la fois et ceux durant le sommeil.

Quand elle est bien maîtrisée, cette pratique permet au sportif de travailler différents enchaînements, de modéliser d’autres athlètes, de répéter des gestes ou des enchaînements jusqu’à ressentir que ce ou ces derniers deviennent complètement fluides et naturels.

Pour en savoir plus sur les rêves lucides et le sport : http://www.youtube.com/watch?v=672prDKXN3w  (à partir de 40:05 minutes)

Et vous, comment allez-vous prendre le temps de le perdre en dormant ?

La nuit porte conseil, n’est-ce pas?