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Un entraînement physique n’est pas linéaire. Chaque sportif et chaque entraîneur le savent. Pour aller quelque part, atteindre un objectif, il faut avoir un plan, lui-même divisé en période. C’est ce qui s’appelle la « Périodisation de l’entraînement ». Comment est fait une planification, quelles en sont les périodes qui la composent, et comment inclure la préparation mentale avec l’hypnose dans ce modèle d’entraînement de haut niveau ? Lire la suite.

Diviser pas à pas pour mieux avancer

« Périodiser » revient à organiser l’entraînement selon des cycles dont le nombre et la durée dépendent des objectifs.

Ce que nous appelons planification est le fait de déterminer un objectif final et des sous objectifs mesurables et concrets pour chaque période de travail.

Cela facilite l’organisation de l’entraînement d’une part tout en respectant le rythme biologique de l’organisme en alternant les phases de travail/repos. Par conséquent, cela améliore l’adaptation biologique du sportif à l’augmentation de la charge d’entraînement.

On retrouve dans ces cycles ce qu’on appelle des macrocycles. Ce sont les grandes périodes qui constituent la structure de la planification. Chaque macrocycle est orienté vers le renforcement, le développement d’une qualité particulière du sportif.

 

Les macrocycles principaux

Préparation physique générale > Préparation physique spécifique > Affûtage > Concrétisation > Récupération

Ce schéma-là peut être reproduit plusieurs fois dans l’année selon la discipline sportive et selon la périodisation définie par les objectifs principaux. À votre avis, pourquoi tous les tournois de tennis se trouvent dans la même période de l’année ? Pourquoi les débuts de saison commencent par des tests matchs amicaux en sport collectif.

 

La préparation physique générale

Elle se situe en début de saison et suit une période de régénération ou de transition (très souvent fin de l’été en France). Son rôle est de préparer l’organisme à supporter les charges de travail futures et tenir la distance tout au long de l’année qui va suivre.

Comme les qualités physiques ont des influences entre elles et se soutiennent, l’idée est de développer une base de foncier afin qu’ils servent de « support » à toutes les autres qualités physiques qui vont suivre.

Rajoutant que c’est une période où la motivation grandit très souvent, car c’est les retrouvailles du « terrain de jeu », c’est aussi un moment où le sportif peut se permettre de pratiquer d’autres sports que le sien. Cette période peut être plus ou moins longue selon la distance de la phase de concrétisation.

 

La préparation physique spécifique

Plus on se rapproche d’un objectif ou d’un sous objectif planifié, plus l’entraînement doit être spécifique à chaque individu et à l’épreuve. Dans cette deuxième phase, on cherche à renforcer les qualités propres et à rendre le travail plus qualitatif, en ressemblant le plus possible à l’épreuve.

Pour respecter le rythme de progression, on ne bascule pas de la PPG à la PPS. On glisse de l’un à l’autre selon la planification et les résultats de l’entraînement mesurés.

En fin de PPS, lors du début de phase d’Affûtage, les intensités de l’entraînement doivent être équivalentes à celles de l’objectif.

 

L’Affûtage

Cette phase est relativement brève et précède l’objectif de quelques jours, quelques semaines tout au plus ( 2 à 4 semaines). L’entrainement devient hyper spécifique, l’athlète est déjà dans la concrétisation et très souvent 90 % des entraînements se font dans les conditions de l’épreuve qui va suivre. On intègre donc systématiquement des compétitions d’entraînement (open, amicales, simulée ou réelles), soit des séjours préparatoires (selon la spécialité, pensez à l’équipe de France de Football et ses séjours à Tignes avant les Coupes du Monde).

Pendant la phase d’affûtage, on augmente l’intensité des entraînements le plus possible jusqu’à devenir équivalente ou supérieure à celle de l’objectif visé.

Par rapport à la PPS, le nombre de séances reste le même, l’intensité monte alors que le volume d’entraînement (nombre d’heures effective) diminue.

C’est également le moment de s’habituer aux horaires qui seront appliqués au moment de l’objectif (décalage horaire, heure de passage en qualification par exemple).

 

Une préparation mentale planifiée, pour un entraînement optimal.

Lors d’une saison et des différents moments de périodisation, on peut aisément retrouver des thèmes de préparation mentale.

Très souvent, dans la pratique d’accompagnement, je me rends compte qu’il y a comme une base de travail au moment de la PPG.

C’est le moment du « ménage de printemps » mental. Le sportif peut faire le point sur ce qui a fonctionné avant : apprentissages d’un geste technique, gestion de la récupération, maintien de la motivation…   Ainsi il peut analyser, structurer et amplifier les effets.

De la même manière, il est aussi possible à ce moment-là de faire « un arrêt sur image » sur ce qui a moins bien fonctionné : gestion de la pression, détermination dans la durée, douleur… et ainsi se permettre de fixer de nouveaux objectifs de préparation mentale.

Comme notre environnement joue un rôle important sur nos états internes, les demandes des sportifs deviennent souvent plus précises lorsqu’ils rentrent de pleins pieds dans la phase de PPS : travail d’un geste précis, d’une figure spécifique de gymnastique, visualisation hypnotique, entraînement à la projection dans l’avenir et dans l’anticipation. Tout le travail en hypnose sur la modélisation par exemple (voir article) prend alors tout son sens.

De la même manière, en phase d’affûtage, comme le corps et les entraînements physiques s’orientent exclusivement vers la phase suivante de concrétisation, le mental suit. C’est souvent le « temps des réglages infimes et de l’hyper précision : gestion du sommeil et de ce fait du décalage horaires, mise en condition des états mentaux de la réussite, récupération accélérée…

C’est parfois un moment où le sportif peut avoir l’impression d’être au bout de la dernière ligne droite. Il a fait tellement de chemin sur toute la saison, tellement d’entraînement, que l’enjeu monte, impliquant parfois de la pression, du stress, une perte de motivation ou encore des questionnements par une forme de “dialogue intérieur qui parasite”.

Le chemin parcouru peut devenir lui même une source de pression. 

Vous l’aurez compris, le travail avec l’hypnose est non seulement un plus à l’entraînement physique, mais en plus de cela, il s’ajuste à la planification des entraînements en répondant aux besoins spécifiques à chaque période d’une saison. Ainsi tout en entraînant les côtés techniques, tactiques, stratégiques du sportif, le mental travaillé en hypnose peut alors suivre toute l’année en accord avec la planification prévue et les besoins des sportifs.

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