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Avez-vous déjà remarqué combien la performance à l’entrainement dépend de votre état mental ? En discutant avec les sportifs d’endurance, je m’aperçois que beaucoup s’ennuient avant d’atteindre leurs limites physiques… L’entrainement n’est plus aussi optimal… Et si finalement, tout ceci était en partie, lié à l’occupation de notre conscience ?

Vous allez découvrir dans cet article une technique qui va non seulement vous permettre de rester motivé sur la durée de votre entrainement, d’occuper votre mental, mais qui en plus va vous permettre de couper les sensations non agréables parfois trop présentes au fil des kilomètres…

L’idée étant de se coacher mentalement. Bonne nouvelle, votre coach connaitra tout de vous et sera en plus à la portée de toutes les bourses ! Ce coach, vous l’aurez compris, c’est vous !

Nous allons illustrer cette technique dans la pratique du running. Cependant, elle est très efficace dans tous les sports d’endurance d’effort intense.

Allez, commençons par courir. Vous connaissez déjà une première technique : la vision périphérique. Pour ceux qui ne la connaissent pas encore, je vous invite à la découvrir dans le lien suivant : La vision périphérique

Au fil des pas, en vision périphérique, vous percevez que votre état mental change, que vous êtes petit à petit absorbé dans votre expérience, et que les sensations du corps deviennent de plus en plus lointaines.

 

La Technique

 

La première étape va être de créer mentalement un double de vous-même courant devant vous. A quelques mètres devant vous.

L’image n’a pas besoin d’être nette pour que cette technique fonctionne. Il vous suffit d‘imaginer cet autre vous de dos à quelques mètres devant et de savoir que c’est vous. Percevez la manière dont vous êtes habillé, la couleur de vos baskets, de votre short, de votre veste ou tee-shirt… vu de dos. Imaginez votre foulée, la façon par laquelle chaque pas vous propulse en avant, l’aspiration dont vous allez bénéficier…

Imaginez ensuite un lien qui vous unit à cet autre vous. Encore une fois, vous pouvez nourrir votre imagination en rajoutant de nombreux détails : la couleur du lien, sa longueur, son diamètre, sa texture, sa densité…

Astuce : Les plus spécifiques pourront peut-être imaginer que chacun de vos pas propulse le double, qui vous tire à son tour. Dépassé l’inertie de départ, vous vous autoalimentez.

Une fois que votre perception est plus claire, vous pouvez commencer à  parler à votre double, vous allez vous coacher indirectementQui de mieux que vous-même peut savoir ce que vous avez besoin d’entendre pour vous remettre un coup de fouet lorsque la motivation vacille ? Suggérez à votre double ce que vous avez besoin d’entendre pour vous sentir mieux dans votre effort. Dites-lui avec intensité et puissance, comme un super coach pourrait le faire avec son « poulain ».

Certains pourraient alors se demander : « oui, mais comment va t’on faire pour suivre la route et imaginer nous regarder ? Comment vais-je faire pour éviter de rentrer en collision avec quelqu’un ou quelque chose lorsque je serai concentré dans mes représentations imaginaires ? »

Une seule réponse : faites-vous confiance

Je m’explique à travers un exemple qui sera certainement compris par la majorité. Sur un trajet que vous empruntez quotidiennement, avez-vous déjà remarqué que vous êtes capable de conduire et de rouler plusieurs kilomètres tout en étant complètement absorbé dans vos pensées ? Parfois, même des images, des voix liées à des souvenirs vous reviennent en mémoire… et pourtant vous êtes capable de passer les vitesses, ralentir quand ceci est nécessaire et vous mener à bon port…

Votre conscience est, dans cet exemple, complètement absorbée, le temps s’écoule différemment. Et cela est intéressant pour nous sportifs ! Beaucoup sont ceux qui rapportent s’ennuyer en courant sur des longues distances. Ils sont certes motivés par leurs objectifs, mais au fil des kilomètres, la concentration se relâche et ils ont tendance à « perdre pied ».

Et bien ici, nous allons absorber la conscience, l’occuper… et en profiter pour nous glisser de subtils encouragements…

Pour ceci, nous allons utiliser des suggestions simples et basiques : parlez-vous au travers de phrases courtes et positives. Les phrases du type « ne te décourage pas », « ne lâche rien » ou encore « on n’est pas des fillettes » sont donc à proscrire…

Que vous vous parliez à la première ou à la deuxième personne n’a que peu d’importanceMettez simplement de l’intensité et de l’intention dans ce que vous vous dites et parlez à votre double comme à quelqu’un que vous devriez coacher….

Cette technique va vous permettre de vous motiver, de couper les sensations, d’atténuer la douleur, de créer une atmosphère intérieure propice à la performance.

En Résumé:

  • Se mettre en vision périphérique
  • Imaginer devant vous, votre double
  • Création d’un lien entre vous deux
  • Coaching de votre double

 

Allez, c’est à vous de jouer !

Vos retours nous intéressent …